Été 2015: rénovation intérieure de l'église
Des choix esthétiques
Il a été choisi de changer l'esprit des peintures monochromes de l'église pour mettre en valeur les arches, pilastres, chapelles et redonner du relief et du volume à l'espace.
D'où le choix de peinture en 2 teintes reprenant une typologie reprise depuis la Renaissance (Michel Ange chapelle des Pazzi à Florence) dans des églises aux mêmes caractéristiques que Notre Dame de L'Assomption.
Il a été posé un enduit clair, blanc cassé sur les murs pour éclairer l'espace tandis que les structures (pilastres, entablements, arcs...) ont été soulignées en gris clair chaud afin de mettre en valeur les volumes, élever le regard.
Il y a eu un travail important effectué sur l'éclairage, tout d'abord en remplaçant les anciens spots très énergivores par des spots à leds puis en organisant un éclairage hiérachisant l'espace, allant croissant de la nef au choeur et à l'abside, en passant par les transepts et les chapelles latérales.
Les chapelles ont été mises en valeur, l'éclairage des sculptures a été travaillé, l'orgue, grand oublié, a été lui aussi éclairé.
Enfin, il y a eu un travail pour rendre plus accessible et visible le présentoir de prospectus de l'entrée de l'église.
Le mobilier de la chapelle du Saint Sacrement a été finalisé pour améliorer ce lieu de prière personnelle et redonner une place au Monastère Hors les Murs.
Un peu d'histoire...
Quartier désert du terroir de Meudon, « Beauvoir » est né avec l’installation des Capucins en 1575. Vers 1750, la marquise de Pompadour fit construire son château sur ce coteau qui domine la Seine. Le Roi, enthousiasmé par le site, le baptisa « Bellevue ». Après la Révolution le château fut ruiné, le parc de Bellevue loti. De riches propriétaires et des villégiateurs parisiens qui y passaient l’été décidèrent de construire, à leurs frais, sur un terrain acheté à la Compagnie des Chemins de Fer de Paris à Versailles, une chapelle terminée en 1845. Par décret impérial, elle est érigée en paroisse en 1858. Puis l’agrandissement de l'église et l’érection d’un clocher sont vivement contestés par le maire Verd de Saint Julien. L’affaire remonte au ministre des Cultes et jusqu’à l’Empereur qui signe le décret d’autorisation le 25 mai 1861. Les Bellevusiens, satisfaits d’avoir une église toute neuve et un clocher bien visible, achevé seulement en 1872, se réconcilièrent avec le maire.
Depuis la loi de séparation des Églises et de l’Etat de 1905, l’église appartient à la commune qui l’entretient régulièrement.
L’orgue, d’Aristide Cavaillé-Coll, a été inauguré le 15 août 1887 et restauré en 1975 et 1992.
Le vitrail de la Vierge à l’Enfant, œuvre de l’atelier des verres émaillés de la manufacture de Sèvres date de 1846. Les vitraux non figuratifs des maîtres verriers Job et Michel Guevel ont été posés de 1981 à 1983.
La cuve baptismale, tirée d’un chêne bicentenaire de la forêt de Meudon est l’œuvre de A.D.Roppert, sculpteur meudonnais. La tapisserie est l’ouvrage de 17 paroissiennes. Elles datent respectivement de 1993 et de 1992.
Le chemin de croix est l’oeuvre (en 2008) de Marie-Laure de la Rochefordière, membre de l’Église Réformée de Meudon. L’or symbolise le Christ vivant, l’argent le Christ mort et les mains blanches l’humanité (voir ci-dessous).
(pour plus d’informations, voir le livre Notre Dame de Bellevue 1858 2008 au presbytère)
Cette église, comme toutes les églises de par le monde, préfigure, anticipe, la Cité Sainte. Elle est la maison de Dieu - avec - les - hommes.
« Pour entrer dans la maison de Dieu, il faut franchir un seuil, symbole du passage du monde blessé par le péché au monde de la Vie nouvelle auquel tous les hommes sont appelés. L’église visible symbolise la maison paternelle vers laquelle le Peuple de Dieu est en marche et où le Père « essuiera toute larme de leurs yeux » (Ap 21, 4). C’est pourquoi aussi l’église est la maison de TOUS les enfants de Dieu, largement ouverte et accueillante » (catéchisme de l’Eglise Catholique §1186).
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